lundi, juin 16, 2008

6ème rencontre internationale de la propriété intellectuelle

Je me suis fait inviter à une conférence à la Chambre de Commerce à Paris, on me demandait de participer à une table ronde sur "Gérer la gratuité". Une grande réunion avec tout plein de juristes, je devais être un des seuls à ne pas l'être, un des seuls à ne pas être en costard. Les sessions plénières étaient assez intéressantes, même si le clou de la journée n'était qu'une "escroquerie". En effet, une des raisons qui avait motivé ma présence là-bas, c'était la venue programmée de Rachida Dati (je suis un fan), or, elle n'est malheureusement pas venue. Bon, il y avait du gratin quand même, Jean René Fourtou et Thierry Morin. J'ai trouvé l'intervention de Fourtou particulièrement mauvaise, son discours manquait de balance, "les méchants pirates ... blah ... blah ... ", un peu genre napster-1999 (XXe siècle quoi). Dans les sessions pléniaires, j'ai apprécié l'intervention du Prof. Justin Hughes de l'université de la Cardozo Law School. C'est l'un des architectes du DMCA américain, je l'ai abordé pour lui demander ce qu'il pensait de Prof. Larry Lessig, et de ses Creative Commons. Il connaissait bien evidement, et il en pensait plutôt du bien.




Le workshop auquel je participais, était bien plus confidentiel (peut-être 15 personnes sont venues). J'ai présenté les licences libres, et Jamendo. Sylvie Forbin Directeur des Affaires Institutionnelles et Européennes de VIVENDI, a présenté une nouvelle plateforme de musique. Catherine Kerr-Vignale Membre du Directoire SACEM, a bien présenté la perspective des auteurs. Le workshop a susité quelques questions, essentiellement sur Jamendo. Ce n'était pas la première fois que je croisais Catherine Kerr-Vignale. Elle nous connait, le contact est vraiment simple et cordial, nous n'avons pour l'instant pas de mode opératoire entre les ayants-droits sociétaires de la SACEM et Jamendo. Les principaux obstacles sont les Creatives Commons bien sûr, mais aussi, notre promotion implicite des protocoles peer to peer. Je pense que tout cela va évoluer, dans les mois qui viennent.

On a eu droit à une visite nocturne d'un musée. J'ai pu socialiser avec des avocats très sérieux. A la question "Et vous qu'est ce que vous faites ?", je répondais malicieusement "Je suis le représentant des pirates". Systématiquement, une conversation s'engageait sur l'antagonisme entre l'ordre et le progrès, ou bien, sur le concept de destruction créatrice. Rigolo !

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